SÉQUENCE N°3 : LA DESCRIPTION

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 Support n°1 :

     Entre Bretagne et Normandie, au milieu des grèves, tour à tour couvertes et découvertes par le jeu des marées, se dresse le mont Saint-Michel, îlot de granit, haut de 80 mètres. Sur le flanc Est, le vieux village entouré de remparts étage ses maisons aux pignons pointus. Plus haut, l’abbaye révèle toute l’évolution de l’architecture médiévale du Xème au XVIème siècle. Au sommet s’effile la flèche de l’église abbatiale portant à plus de 150 mètres au-dessus de la mer, la statue de Saint-Michel terrassant le démon. La mer n’arrive jusqu’au Mont qu’aux grandes marées.

                                                                                                         Adaptation du " Guide Vert " Michelin.

Support n°2 :

[…] J’ai visité le mont Saint-Michel que je ne connaissais pas.

Quelle vision, quand on arrive, comme moi à Avranches, vers la fin du jour ! La ville est sur une colline ; et on me conduisit dans le jardin public, au bout de la cité. Je poussai un cri d’étonnement. Une baie démesurée s’étendait devant moi, à perte de vue, entre deux côtes écartées se perdant au loin dans les brumes ; et au milieu de cette immense baie jaune, sous un ciel d’or et de clarté, s’élevait sombre et pointu un mont étrange, au milieu des sables. Le soleil venait de disparaître, et sur l’horizon encore flamboyant se dessinait le profil de ce fantastique rocher qui porte sur son sommet un fantastique monument.

Dès l’aurore, j’allai vers lui. La mer était basse, comme la veille au soir, et je regardais se dresser devant moi, à mesure que j’approchais d’elle, la surprenante abbaye. Après plusieurs heures de marche, j’atteignis l’énorme bloc de pierres qui porte la petite cité dominée par la grande église. Ayant gravi la rue étroite et rapide, j’entrai dans la plus admirable demeure gothique construite pour Dieu sur la terre, vaste comme une ville, pleine de salles basses écrasées sous des voûtes et de hautes galeries que soutiennent de frêles colonnes. J’entrai dans ce gigantesque bijou de granit, aussi léger qu’une dentelle, couvert de tours, de sveltes clochetons, où montent des escaliers tordus, et qui lancent dans le ciel bleu des jours, dans le ciel noir des nuits, leurs têtes bizarres hérissées de chimères, de diables, de bêtes fantastiques, de fleurs monstrueuses, et reliés l’un à l’autre par de fines arches ouvragées.
Quand je fus sur le sommet, je dis au moine qui m’accompagnait : " Mon Père, comme vous devez être bien ici ! "
Il répondit : " Il y a beaucoup de vent, Monsieur " ; et nous nous mîmes à causer en regardant monter la mer, qui courait sur le sable et le couvrait d’une cuirasse d’acier.

Et le moine me conta des histoires, toutes les vieilles histoires de ce lieu, des légendes, toujours des légendes.

                                                                                    Guy de Maupassant, Le Horla, G-F, p.59/60.

 

a) Lisez ces deux textes. De quelles formes de discours s’agit-il ? Justifiez votre réponse.

b) Quel texte vous semble le plus objectif ? Quel texte vous semble le plus subjectif ?

c) Dans le texte support n°2, relevez les adjectifs ou autres mots qui expriment la grandeur. Que remarquez-vous ? A quel genre appartient le texte support n°2 ?